Metronom en ouverture Des Films de Cannes à Bucarest.
La Suède est le pays mis à l’honneur de cette 13ème édition.
Une nouvelle génération de réalisateurs scandinaves fait du bruit dans le monde du cinéma, suivant les pas de Ingmar Bergman, Lars Von Trier et le mouvement du Dogme. Cette année, ceux sont 3 directeurs complètement différents mais avec une vision commune qui participent à la compétition de Cannes ; tous sont liés à la célèbre « Swedish school of filmmaking ». C’est une opportunité idéale pour la 13eme Edition Des Films de Cannes à Bucarest de pouvoir offrir aux spectateurs un Gros Plan immanquable sur la Suède.
Le célèbre réalisateur Ruben Östlund, gagnant de la palme d’Or en 2017 pour The Square, revient à Cannes cette année avec Sans filtre (Triangle of Sadness), avec lequel il concourt encore une fois pour le trophée ultime. Ce ‘nouveau’ chef d’œuvre sardonique, est rejoint par deux autres films de réalisateurs pleins d’avenir, d’origines immigrées, que le public peut voir cette année : La Conspiration du Caire (Boy from Heaven) – Meilleur scénario original, Cannes 2022, du suédois d’origine égyptienne Tarik Saleh et Les Nuits de Mashhad (Holy Spider) – Meilleur actrice, Cannes 2022 pour Zar Amir Ebrahimi, du réalisateur danois d’origine iranienne Ali Abbasi.
Les réalisateurs scandinaves « repoussent souvent les limites du langage cinématographique », a dit Claus Christensen, éditeur du magazine de film danois Ekko. « C’est du divertissement, mais l’objectif est aussi de défier les spectateurs. Le réalisateur a la liberté d’explorer sa vision artistique, quelle qu’elle soit. »
Abbasi, né en Iran il y a 40 ans, éduqué en Suède et basé au Danemark, apparait cette année pour la seconde fois à Cannes, après avoir remporté le prix dans la catégorie Un certain Regard en 2018 avec Border, un excentrique et fantastique film sur un officier de police des frontières. Son nouveau film, Les Nuits de Mashhad (Holy Spider), est le récit graveleux d’un tueur en série qui purifie la ville sainte de Mashhad des prostituées. « Il est inclassable. Quand vous pensez l’avoir défini, il change de forme et devient autre chose » a déclaré son producteur Jacob Jarek à l’Agence France Presse.
Abbasi a récemment fini de tourner les épisodes pour la prochaine série postapocalyptique d’HBO, The Last of Us, basée sur le jeu vidéo éponyme.
Les Nuits de Mashhad (Holy Spider) parvient ingénieusement à combler le fossé entre réalisme social et « consommateur » de cinéma en suggérant qu’ils sont tous deux enracinés dans la même zone d’authenticité graveleuse. Cette polyvalence définie sa génération, souligne Tarek.
Cette précédente vague de réalisateurs Nordiques, avec notamment Lars Von Trier et Thomas Vinterberg, a connu une renommée internationale avec le mouvement du Dogme, qui a établi des règles strictes dans la réalisation de film, destinées à assurer un réalisme frustrant à leurs œuvres.
La nouvelle génération est néanmoins plus à même de travailler avec les genres et de les combiner ensemble : ‘’faire des comédies et des choses plus légères, mélangées avec des éléments plus sombres, » a ajouté Jarek.
Les films d’Abbasi et Saleh sont tous deux fortement inspirés de leurs origines métissées. Abbasi a quitté Téhéran pour la Suède en 2002, pour s’installer ensuite au Danemark, alors que Saleh quant à lui, est né à Stockholm d’une mère suédoise et d’un père égyptien.
Les origines de Saleh ont été cruciales dans la réalisation de La Conspiration du Caire (Boy from Heaven), disait-il à la presse lors du festival de Cannes : « Je pense qu’il y a une raison pour laquelle beaucoup de réalisateurs sont d’origine immigrée, par exemple Francis Ford Coppola et Miloš Forman. Vous êtes à la fois dans et hors de quelque chose. D’une certaine façon, c’est le rôle du réalisateur… de voir les similitudes mais aussi les différences. »
La Conspiration du Caire, un thriller sombre se déroulant au Caire, raconte l’histoire d’un garçon pauvre, qui gagne une bourse pour intégrer la prestigieuse université Al-Azhar, dans laquelle il se retrouve plongé dans une violente lutte de pouvoir entre les élites religieuses et politique Égyptiennes.
Être un étranger était essentiel, nous déclare Saleh. « Personne n’était jamais rentré dans l’université Al-Azhar avec une caméra. Un réalisateur égyptien aurait été emprisonné pour cela, » a -t-il dit à AFP. Ancien artiste graffeur, Saleh a grandi avec un père réalisateur, et a travaillé dans son studio avant d’intégrer une école d’art à Alexandrie.
Aussi bien réalisateur de certains épisodes pour des séries cultes comme Westworld et Ray Donovan, il a également réalisé le film Le Caire confidentiel (2017), lui aussi tourné au Caire, lauréat du Grand Prix du Jury à Sundance.
Östlund, le doyen du trio, avec six longs métrages à son actif, a présenté son premier film en anglais à Cannes. Sans filtre, (Triangle Of Sadness) est une satire sauvage du monde de la mode et des riches, mais aussi une critique cinglante de l’importance de la beauté bien trop mise en avant par la société.
Lors de la 13ème édition Des Films de Cannes à Bucarest, non seulement les réalisateurs scandinaves mais également les créateurs roumains seront mis en avant. Le festival ouvrira ses portes avec l’une des productions les plus en vues du moment et récemment récompensée, Metronom.
En 1972, alors que Tiriac et Năstase jouent la finale de Coupe Davis contre les Etats Unis, deux lycéens tombent amoureux et décident d’envoyer des lettres à l’émission Radio Free Europe’s Metronom.
Lorsque le jeune homme doit quitter définitivement le pays avec sa famille, les deux amoureux savent qu’ils doivent se séparer mais ne s’imaginent pas que leurs derniers jours ensemble seront décisifs pour le reste de leur vie.
Metronom, le premier long métrage d’Alexandru Belc, acclamé par les spectateurs et la critique, a gagné le prix du meilleur réalisateur dans la catégorie Un certain Regard du festival de Cannes. « Ce long métrage lent, élégant et somptueusement imaginé est bien plus qu’une idylle Roumaine version Roméo et Juliette, » écrit le prestigieux trade Variety, alors que le Screen International le décrit comme « un cliché convaincant d’adolescent à l’aube de l’âge adulte, dont la lutte pour trouver leur voix est rendue impossible par les autorités – toutes les personnes concernées, des parents à la police sécrète, leur mettent la pression. » The Clappers le qualifie même « d’un des meilleurs films de l’année » grâce à sa « création incroyablement époustouflante et son voyage émotionnellement empathique, » pendant que Disappointment Media nous assure « que ce n’est pas un film que nous sommes près d’oublier ».
Ce film d’une « beauté sublime » (The Upcoming) est diffusé par Strada Film International et sera présenté au festival Les Films de Cannes à Bucarest deux semaines avant la sortie au cinéma le 4 novembre.
Vous trouverez de plus amples informations sur le site filmedefestival.ro et sur les comptes Facebook et Instagram du festival.
Le festival Les Films de Cannes à Bucarest est présenté par Orange Roumanie, partenaire traditionnel de l’événement.
Inspiré par : UniCredit Bank
Soutenu par : Sun Wave Pharma, Groupama, Dacin Sara, Mercure Hotels
Projet culturel financé par : le Centre national du cinéma, la SACD, l’Ambassade de France et l’Institut français de Roumanie.
Projet cofinancé par la mairie de Bucarest par l’intermédiaire d’ARCUB dans le cadre du programme Affective Bucharest 2022. Pour des informations détaillées sur le programme de financement de la mairie de Bucarest par le biais d’ARCUB, veuillez consulter le site www.arcub.ro.
Partenaires : le Cinéma du Musée paysan, les Archives nationales du film – Cinémathèque roumaine, Europa Cinemas, Eventbook.
Principaux partenaires médias : Radio Guerrilla, TVR, Agerpres
Partenaires médias : Zile și Nopți, Cinemap, Films in Frame, Ziarul Metropolis, Film Menu, iQAds, Smark, A List Magazine, Igloo, Urban.ro, LiterNet, The Institute, AARC – All About Romanian Cinema, Movie News, CineFan, Munteanu, CineGhid, Radio România Cultural.
Partenaire culturel : RFI Roumanie
**Le contenu de ce matériel ne représente pas nécessairement la position officielle de la mairie de Bucarest ou de l’ARCUB.