Le cinéma roumain étonne à nouveau – Les Films de Cannes à Bucarest, Les Avant-premières d’automne

Casting ouvert pour « Managing Talents .7 »

En cette fin d’année, Les Films de Cannes à Bucarest font le bilan des nombreux succès du cinéma roumain et vous proposent à la section des Avant-premières d’automne, un riche programme présentant diverses visions cinématographiques des cinéastes roumains, avec des films primés à Cannes, Venise, Sarajevo, Annecy ou Oberhausen.

Fiction, documentaire, animation, œuvres hybrides et expérimentales reflètent l’évolution admirable du cinéma roumain qui continue à se distinguer sur le circuit international et à émerveiller le public local.

Nous invitons donc les spectateurs à explorer les marées changeantes du cinéma roumain dans le cadre des Avant-premières d’automne.

To the North, réalisé par Mihai Mincan ; un film inspiré de faits réels.  En 1996, Joel, un fidèle marin philippin, découvre un passager roumain caché sur le navire sur lequel il travaille. Sachant que le jeune Dumitru risque d’être jeté par-dessus bord s’il est découvert par le capitaine et les officiers, Joel se lance dans un jeu dangereux pour le sauver, un jeu impliquant son équipage, sa foi en Dieu et la vie d’un innocent.

To the North est le premier long métrage du réalisateur, qui a été présenté en première mondiale au Festival du film de Venise 2022 dans la section de compétition Orizzonti, où il a reçu le prix de la critique de cinéma indépendante – Bisato d’Oro – pour le meilleur film, décerné hors section. 

Après une série de comédies à succès, le réalisateur Paul Negoescu revient au drame avec Men of Deeds, sélectionné aux festivals de Sarajevo, Namur et Varsovie et récompensé par le prix du meilleur réalisateur au festival LIFFE en Serbie.

Ilie est policier dans un village du nord de la Roumanie. Entouré de corruption (le maire et le curé du village font de la contrebande de cigarettes en provenance d’Ukraine), Ilie a un moment de réflexion et veut faire son devoir, s’installer, avoir une vie normale.

Suite à une série d’événements violents dont il est témoin, et aux tensions qui s’accumulent, il est contraint de prendre des décisions importantes dans son travail et dans sa vie personnelle. « Ce qui m’intéressait chez ces personnages, c’était leur incapacité à s’adapter, parce qu’ils sont tous incapables de se connecter à leurs émotions, fuyant la réalité jusqu’à ce que le destin leur impose un retour à la réalité », a déclaré le réalisateur à aarc.ro

The Island, le nouveau film de l’une des cinéastes les plus célèbres d’Europe, Anca Damian, est une autre animation émouvante qui vient s’ajouter à la liste croissante d’œuvres originales et stimulantes de la réalisatrice.

Elle nous invite ici à découvrir une fable musicale inspirée du mythe de Robinson Crusoé, comme si le Petit Prince fusionnait avec les Monty Python.

Robinson est médecin, et sa solitude est volontaire sur une île envahie par les migrants, les ONG et les gardes. Il sauve Vendredi, un naufragé, seul survivant de son bateau de réfugiés clandestins. 

Au cours de son périple sur l’île, Robinson rencontrera des êtres et des événements extraordinaires. Il se confrontera à l’actualité par la poésie visuelle et le symbolisme dans un monde où chacun cherche son propre paradis.

« Je pensais à l’histoire de Robinson Crusoé et, connaissant le concert d’Alexandru Bălănescu et d’Ada Milea (basé sur une réinterprétation d’après le poète Gellu Naum), j’ai eu l’idée de faire une comédie musicale avec le nouveau Robinson, un médecin avec les meilleures intentions et un Vendredi des temps modernes, un réfugié des temps modernes dans une réalité où le monde s’effondre« , explique la cinéaste.

Le film a été présenté dans des festivals tels que Busan, Rotterdam et Göteborg.

Présenté dans la sélection du Festival international du film de Sarajevo, Too Close (réalisé par Botond Püsök) nous invite a nous intéresser à ce qui se passe lorsque la peur devient une force.

Après un événement traumatisant dans la vie de sa fille, une mère se bat pour guérir les cicatrices du passé dans une petite communauté de personnes qui ne veulent pas comprendre qui est arrivé.

Botond Püsök a été récompensé en 2016 avec son court métrage Angela pour le titre de meilleur réalisateur au festival Astra et au festival du film DocuArt. Too Close est son premier documentaire long métrage. « Quand j’ai commencé à faire ce film et à en parler avec des gens que je connais, j’ai été étonné de découvrir comment les gens pensent à la maltraitance des enfants et à la maltraitance en général : ils savent que c’est quelque chose de terrible, mais si éloigné en même temps qu’ils n’imagineraient jamais que cela puisse arriver à quelqu’un de proche. Je savais donc dès le départ que l’un des plus grands défis de ce film serait de raconter une histoire sur un sujet aussi horrible auquel beaucoup de gens hésitent à s’intéresser », explique le cinéaste.

Whose Dog Am I, réalisé par Robert Lakatos, est un essai documentaire satirique sur la politique dans un monde où les citoyens sont des chiens, les politiciens sont des éleveurs de chiens, les fonctionnaires sont des propriétaires, les nations sont des races nationales de chiens, les pays sont des fédérations nationales d’éleveurs et le forum international suprême est la FIC, la Fédération canine internationale – le réalisateur étant celui qui interprète la réalité et manipule l’opinion publique. « Je voulais faire un film que Caragiale m’envierait », avoue-t-il.

Les Ailes de Țaga (réalisé par Iulian Manuel Ghervas et Adina Popescu) suit le parcours d’une équipe de football roumaine pendant un championnat national et un tournoi international en Slovaquie.

En utilisant le football comme prétexte pour explorer les histoires de la vie des joueurs, avec leurs espoirs et leurs échecs personnels, le réalisateur nous narre l’histoire d’une communauté rurale piégée dans un petit monde anonyme et sans espoir.

Ce documentaire adopte une approche réaliste, utilisant le style de film d’observation, et l’histoire est racontée d’une manière ironique mais tendre et empathique.

Cette année encore, le public présent lors de la 13eme édition du Festival des Films de Cannes à Bucarest pourra intéragir avec les équipes des films au programme et voter pour son film préféré.

Les titres mentionnés ci-dessus font partie de la compétition; le gagnant ce cette dernière se verra attribuer une aide à la distribution de 2500 euros par Dacin Sara.

Les discussions et débats qui suivent les films des avant-premières d’automne seront présentées par l’Institut culturel roumain. La section est complétée par deux autres longs métrages et sept courts métrages regroupés en deux groupes, dans la section Hors compétition.

Alis (réalisé par Clare Weiskopf et Nicolás van Hemelryck) est une coproduction Colombie-Chili-Roumanie qui a été présentée au festival du film de Berlin de cette année dans la section compétition Génération.

Le film tente de répondre à la question suivante: comment peut-on imaginer un avenir quand on est né sans opportunité?

Deux adolescentes vivant dans les rues impitoyables de Bogota ferment les yeux et, lors d’un exercice créatif, inventent Alis: une camarade de classe fictive.

Leur récit émouvant révèle un pouvoir étonnant; celui de briser le cycle de la violence et d’embrasser un avenir meilleur.

Reflections on Romania – 5 Faces of Identity, d’Andrei-Nicolae Teodorescu, invite les téléspectateurs à découvrir une Roumanie différente à travers cinq personnalités travaillant dans cinq domaines différents.

 Chaque personalite presentée dans ce documentaire apporte sa pierre a l’edifice d’un pays au potentiel extrêmement riche de son patrimoine culturel, écologique, traditionnel, scientifique, technologique et artistique.

« L’idée du documentaire est née de discussions avec mon producteur, Dan Dimancescu – un citoyen américain d’origine roumaine, et le consul honoraire de Roumanie à Boston. Il vient de plus en plus souvent en Roumanie et, lorsque je lui ai demandé pourquoi il aime tant cet endroit, il m’a répondu que c’était incroyable pour lui de voir comment cet endroit est revenu à la vie après 1989. Le documentaire tente de saisir précisément ces changements à travers les yeux de cinq personnages qui ont fait quelque chose de tangible, de pragmatique, après 1990 en Roumanie et qui ont en quelque sorte contribué à ce qui pourrait devenir une marque, une image iconique de la nouvelle Roumanie », explique le réalisateur.

Suite à de nombreuses distinctions et Prix internationaux, le cinéma roumain continue de prouver le potentiel du format court métrage dans toutes ses variations possibles – fiction, documentaire et animation. 

Dans l’animation Sasha, réalisée par Sergei Chiviriga, un escargot adolescent, désorienté par le monde et son propre corps, est contraint de découvrir d’une manière étrange la vérité sur son identité sexuelle.

Hidden Places de Teona Galgoțiu observe avec une intimité émotionnelle, la relation d’une adolescente avec sa mère, suite à une révélation bouleversante.

Inspiré par l’installation Section 28 de Derek Jarman, I Was Sleepwalking When I Saw All Those Colours de Bogdan Balla compare des tranches de vie de l’histoire récente de la communauté avec des expériences personnelles du présent, distillant la distance entre les réalités silencieuses de l’amour homosexuel et l’hystérie de sa représentation publique.

Lauréat cette année du Festival international du film d’animation d’Annecy et du FIF de Sarajevo, Amok, film d’animation hongro-roumain de Balázs Turai, raconte l’histoire de Clyde, qui est contraint d’affronter son démon intérieur après avoir perdu sa fiancée et sa beauté dans un étrange accident. 

Flying Sheep, réalisé par Alexandra Gulea, est un documentaire expérimental qui cultive la mémoire du passage des Aroumains en exil permanent entre montagnes et mers, habités par des échos de voix qui résonnent fort mais dont on ne parle pas. 

Cette coproduction roumano-allemande a reçu le prix du meilleur film de la compétition allemande au célèbre festival d’Oberhausen.

Un autre court métrage documentaire – May the Earth Become the Sky, réalisé par Ana Vîjdea, met en scène Maria prise entre deux mondes – l’un guidé par l’ascétisme, l’autre par le besoin de communion familiale. Grâce à des plans soigneusement composés et à un paysage sonore minimaliste, le film nous fait découvrir le quotidien de Maria, ses pensées et ses émotions. 

Le nouveau film de Roxana Stroe, Appalachia, se déroule dans une communauté profondément religieuse de la Roumanie provinciale, où deux adolescents marginalisés tombent amoureux – mais tout s’écroule autour d’eux. Ce court métrage a été présenté en avant-première au Festival international du film francophone de Namur.

Casting ouvert pour « Managing Talents .7 »

Lors de la 13e édition des Films de Cannes à Bucarest, le programme déjà bien connu- Managing Talents – revient pour offrir à la communauté des acteurs roumains une formation, des contacts et faciliter les opportunités pour leur carrière cinématographique en Roumanie et à l’étranger.

A l’occasion de cette 7e édition, un casting ouvert aura lieu afin de sélectionner les acteurs et actrices pour les rôles principaux d’un film roumain qui sera tourné l’année prochaine.

Le film sera réalisé par Teodora Ana Mihai, qui était présente en 2021 à Cannes, dans la sélection officielle, avec son premier long métrage intitulé La Civil, pour lequel elle a reçu le prix de l’Audace dans Un certain regard.

Tous les acteurs et actrices de nationalité roumaine ou parlant le roumain et âgés de 18 à 48 ans sont éligibles.

Les candidats sont invités à soumettre une Self-tape (enregistrement vidéo) avec un texte préétabli avant le 15 octobre. Tous les détails sont disponibles sur le site web de l’événement www.filmedefestival.ro, dans la section « Managing Talents

Les acteurs inscrits seront invités à participer à plusieurs événements pendant le festival.

Le samedi 22 octobre, à 10 heures, ils sont attendus au cinéma du Musée paysan pour une séance de travail pratique sur le texte avec la réalisatrice du projet, Teodora Ana Mihai – à partir du visionnage des self-tape soumises. 

Avant la séance, qui peut être suivie en direct, David Zitzlsperger, PDG de la société allemande Denkungsart GmbH, fera une présentation de la plateforme Castupload, avec laquelle Les Films de Cannes à Bucarest sont en partenariat pour le programme Managing Talents de cette année.

Denkungsart propose son SAAS sous licence aux commissions du film, aux bureaux régionaux du film et aux grandes sociétés de production. Les principaux clients sont UFA, Beta Film avec ses filiales Seapoint, Bantry Bay, Brot&Butter ; All3media avec ses filiales filmpool, Medienboard Berlin Brandenburg, Berlin Brandenburg Film Commission, Constantin Entertainment et SevenOne Media.

Denkungsart dirige ses propres SAAS « Castupload » (www.castupload.com) et « filmmakers » (www.filmmakers.de). Ces réseaux sont réservés aux cinéastes professionnels et s’adressent plus particulièrement aux acteurs, agents et directeurs de casting. Ensemble, ils représentent la plus grande réserve d’acteurs, d’agents et de directeurs de casting professionnels de l’UE. La plupart des rôles importants dans l’UE sont distribués directement ou indirectement par les réalisateurs ou Castupload. Les réseaux sont utilisés pour des productions allant de petits films d’étudiants locaux à des longs métrages. Ils sont approuvés par des studios internationaux, des sociétés de production et des diffuseurs tels que Netflix et AMAZON Studios. Récemment, l’ARDA (l’Association française des directeurs de casting) a annoncé qu’elle travaillait officiellement avec Castupload.

La clé pour Denkungsart est le partenariat direct avec les associations régionales d’acteurs, d’agents, de directeurs de casting et de producteurs. L’offre de logiciels aux commissions/bureaux cinématographiques locaux permet aux petites régions, y compris celles situées en dehors de l’UE, de s’intégrer directement dans le réseau établi de réalisateurs travaillant avec les systèmes sur leurs projets de films, de télévision, de théâtre et de publicité.

Les masterclasses des réalisateurs invités aux Films de Cannes à Bucarest .13 auront également un volet spécifique lié au travail avec l’acteur, et les acteurs auront l’occasion de dialoguer avec les réalisateurs et de leur poser des questions sur leur métier et les possibilités d’évoluer vers une carrière internationale.

Au cours des six dernières éditions, Managing Talents a facilité les rencontres en personne avec des réalisateurs, des acteurs et des agents de casting roumains et internationaux. Les participants ont eu l’occasion de discuter et de travailler avec des agents internationaux : Avy Kaufman, Richard Cook, Debbie McWilliams, Anja Dihrberg, Frank Moiselle, Vicki Thomson, Nathalie Cheron, Elizaveta Shmakova, Victor Jenkins, William Conacher, Manuel Puro, des directeurs de casting roumains : Viorica Capdefier, Domnica Cîrciumaru, Cătălin Dordea, Floriela Grapini, l’actrice Anamaria Vartolomei, ainsi que le réalisateur Cristian Mungiu, fondateur du programme. 

Managing Talents est un programme présenté par Apa Nova.

Le festival Les Films de Cannes à Bucarest est présenté par Orange Roumanie, partenaire traditionnel de l’événement.

Inspiré par: UniCredit Bank

Soutenu par: Sun Wave Pharma, Groupama, Dacin Sara, Mercure Hotels

Projet culturel financé par: le Centre national du cinéma, la SACD, l’Ambassade de France et l’Institut français de Roumanie.

Projet cofinancé par la mairie de Bucarest par l’intermédiaire d’ARCUB dans le cadre du programme Affective Bucharest 2022. Pour des informations détaillées sur le programme de financement de la mairie de Bucarest par le biais d’ARCUB, veuillez consulter le site www.arcub.ro.

Partenaires: le Cinéma du Musée paysan, les Archives nationales du film – Cinémathèque roumaine, Europa Cinemas, Eventbook.

Principaux partenaires médias: Radio Guerrilla, TVR, Agerpres

Partenaires médias: Zile și Nopți, Cinemap, Films in Frame, Ziarul Metropolis, Film Menu, iQAds, Smark, A List Magazine, Igloo, Urban.ro, LiterNet, The Institute, AARC – All About Romanian Cinema, Movie News, CineFan, Munteanu, CineGhid, Radio România Cultural.

Partenaire culturel: RFI Roumanie

**Le contenu de ce matériel ne représente pas nécessairement la position officielle de la mairie de Bucarest ou de l’ARCUB.