Attendez-vous à un choc épique de titans! Il ne s’agit pas d’un blockbuster hollywoodien, mais bien d’une super-sélection Des Films de Cannes à Bucarest qui réunit les plus grands noms de l’édition de cette année sur la Croisette. Les billets pour les projections ont été mis en vente et les places sont extrêmement limitées en raison des restrictions sanitaires.

Le Festival de Cannes présente chaque année une multitude d’œuvres cinématographiques: dures, folles, engagées, trépignantes, audacieuses, violentes ou encore déroutantes. Ces films sont accompagnés d’un admirable portfolio, on les remarque immédiatement ; quoi de plus excitant que la présence de grands noms, de cinéastes dont la carrière est intimement liée au plus grand festival de cinéma du monde.

Après une année atypique, où l’événement a dû interrompre sa compétition et ses projections en raison de la pandémie, 2021 marque le retour en force des monstres sacrés qui ont dû une nouvelle fois prouver leur valeur face à l’assaut des jeunes « révélations ».

Peu de cinéastes peuvent affirmer de manière aussi convaincante que Jacques Audiard que le cinéma coule dans leur veine. Né à Paris, le réalisateur est le fils du célèbre scénariste Michel Audiard. Après s’être inscrit à la Sorbonne pour devenir professeur de littérature et de philosophie, il abandonne ses études pour rejoindre une équipe de cinéma en tant qu’assistant monteur. Il devient ensuite un scénariste célèbre pour sa capacité à créer des mondes distincts, viscéraux et parfois sombres, avec des personnages qui redonnent vie à des histoires qui semblent banales. Son premier film, See How They Fall (1994), démontre sa place de force créative du cinéma français. Son film d’époque A Self-Made Hero (1996) a remporté le prix du meilleur scénario à Cannes. The Beat My Heart Skipped (2005) a remporté le BAFTA Award du meilleur film étranger et A Prophet (2009) a remporté le Grand Prix du Jury à Cannes. Le drame Dheepan (2015) a réussi à décrocher son plus grand trophée – la Palme d’or – lors du même festival.

LES OLYMPIADES a remporté le prix de la meilleure bande originale à Cannes en 2021.Dans ce film, Émilie rencontre Camille qui tombe sous le charme de Nora, qui croisera le chemin d’Amber. Trois filles et un garçon – ils sont amis, parfois amoureux, de l’un puis de l’autre. « Voici la tentative d’Audiard d’inaugurer une nouvelle vague millénaire, une sorte de Jules et Jim avec une bande-son synth-pop », écrit The Playlist.

Bien qu’il ait réalisé peu de longs métrages, le cinéaste français Gaspar Noé a réussi à avoir un impact retentissant en créant sans nul doute certains des films les plus sombres, les plus polarisants et les plus dérangeants de toute l’Europe. Depuis son premier film, I Stand Alone, en 1988, il a suscité la controverse avec ses films ambitieux, aventureux et délibérément provocateurs. Qu’il s’agisse de l’exploration de la violence sexuelle dans Irréversible, de l’expérience hallucinogène de Enter the Void, des scènes de sexe explicites improvisées dans Love, Noé n’a pas reculé devant des sujets que d’autres cinéastes éviteraient.

Même Climax, son film le plus accessible, reste un bel exemple de provocation. Détesté ou adoré, Noé est un cinéaste unique, capable de susciter des tensions fortes et viscérales avec ses œuvres.

VORTEX, présenté en projection spéciale sous le label Cannes Première, pousse le défi du supportable, en dépeignant les derniers jours d’un couple de vieux amants séniles. « Avec sa touche inhabituellement humaine et son esthétique visuelle agitée et sans compromis, Vortex est peut-être sa meilleure création et sans doute la plus cérébrale à ce jour », affirme The Wrap. « Voici une expérience terriblement dérangeante, un traitement d’une manière inédite même pour Gaspar Noé. C’est son film le plus mature, une œuvre expérimentale audacieuse et étonnante », s’enthousiasme le fameux journal Screen International.

Mais ce n’est pas Vortex qui a été le film le plus scandaleux de l’édition mais le  » sulfureux  » BENEDETTA, réalisé par un autre grand maître de la provocation : Paul Verhoeven. Une nonne du XVIIe siècle s’adonne à un amour lesbien interdit alors que ses opinions religieuses menacent d’ébranler l’église jusque dans ses fondements. Cannes a également été secoué, et les réactions indignées ne se sont pas faites attendre. Cependant, la controverse a été éclipsée par le cœur complexe du film : « traversant avec un équilibre précaire les frontières de différents genres et tons, Benedetta soulève des questions frappantes sur la liberté sexuelle et sa relation avec la foi », a écrit The Film Experience. « Verhoeven presse une fois de plus tous les boutons qui irritent, excitent, provoquent, offensent et – une qualité qu’il a conservée au fil des décennies – mélange des concepts téméraires et outrageux avec un sérieux panache« , conclut Deadline Hollywood Daily.

Rien d’étonnant, car Paul Verhoeven est, après tout, un homme scandaleux par vocation. Après une belle carrière européenne, le réalisateur néerlandais s’est installé à Hollywood, où il a excellé dans le monde des « gros budgets », exerçant son imagination débordante pour devenir un maître des sensations modernes viscérales, explosives et polémiques (que ce soit dans Total Recall ou encore Basic Instinct). De retour en Europe, il fait des vagues avec le scandaleux Elle en 2016, alors en compétition officielle du Festival de Cannes.

Sean Penn, autre monstre sacré – cette fois Hollywoodien – revient dans la compétition après son entrée comme réalisateur en 1991 avec le troublant The Pledge. Cette fois, il est l’auteur du Flag Day (le jour du drapeau) inspiré d’une histoire vraie. Sa fille, Dylan Penn, est sa partenaire dans ce portrait de famille intime d’une jeune femme qui s’efforce de surmonter les fantômes de son passé et de réconcilier le lien indéfectible entre une fille et un père. « Les sentiments subtils et évanescents abondent dans Flag Day, où la vision idéalisée de la fille de son père est simultanément idyllique et entachée », écrit le Washington Post.

Arnaud Desplechin, l’un des chouchous de Cannes (on peut ainsi dire que le festival a pratiquement lancé et nourri sa carrière), est en compétition officielle depuis son premier long métrage, le très célèbre La Sentinelle. Il est revenu avec Comment je me suis disputé… (ma vie sexuelle) pour mettre en lumière une nouvelle génération d’acteurs français. Dans ce film, le réalisateur s’affranchit de tous les ingrédients habituels du « cinéma d’auteur français » et leur donne une dimension romantique à ses personnages grâce à une narration chorale très fluide.

Il n’est pas rare que ses interprètes soient récompensés par les grands trophées du festival de Cannes.

En 2016, Desplechin a reçu le prix César pour Trois souvenirs de ma jeunesse, qui a fait une première fracassante au Festival de Cannes, un événement qui a confirmer une fois de plus son statut de cinéaste français parmi les plus respectés de sa génération.

Desplechin avait cinq films en compétition officielle, un dans Un certain regard et deux hors compétition.

L’action du film TROMPERIE se déroule à Londres, en 1987. Philip est un célèbre écrivain américain vivant en exil. Sa maîtresse lui rend régulièrement visite au bureau qui est devenu un refuge pour ces deux amants. Là, ils font l’amour, se disputent, se réconcilient et échangent pendant des heures – des femmes qui ont façonné sa vie, du sexe, de l’antisémitisme, de la littérature ou encore de la condition humaine.

Après l’avant-première à Cannes, Variety a noté la « présence lumineuse mais fuyante » de Léa Seydoux dans le rôle d’un obscur objet de désir qui révèle progressivement les failles du protagoniste et nous maintient engagés dans l’histoire, et Screen International a déclaré que « Tromperie est une oeuvre touchante et divertissante ».

 Un autre maître vénéré de la croisière est Nanni Moretti. Ce realisateur a su se forger une réputation de Woody Allen italien grâce à des réalisations introspectives et humoristiques dans lesquelles il tient le rôle principal. Se révélant tour à tour réalisateur, producteur et scénariste, ce visionnaire excentrique a fait forte impression depuis son premier film comique, Je me suffis à moi-même (1976). Il n’a cessé d’enthousiasmer par son mélange de satire, de surréalisme et de thèmes autobiographiques dans des succès internationaux tels que La messa e finita (1984), Caro diario (1993) et Aprile (1998), qui ont tous révélé des facettes toujours plus profondes de son personnage. Moretti a connu son plus grand succès commercial et critique avec La stanza del figlio (2001), lauréat de la Palme d’or.

En 2021, Moretti est revenu avec THREE FLOORS, l’histoire de trois familles vivant dans trois appartements d’un même complexe immobilier luxueux. La critique dira qu’il s’agit d' »un canva intrigant qui donne lieu à des observations profondes, notamment grâce aux excellentes performances de la lumineuse Margherita Buy, de l’hypnotique Rohrwacher ou encore de la jeune Denise Tantucci »Edge Media Network.

Avec l’intriguant et courageux COW, Andrea Arnold revient à Cannes pour nous montrer quelques années dans la vie d’une vache à lait anglaise. « Cow ne s’interroge pas sur les motifs qui sous-tendent le processus – Fast Food Nation et d’autres documentaires de ce type ont suffi – mais scene apres scene,il réussit parfaitement à susciter, d’une scène à l’autre, de l’empathie pour le bovin et utilise ce pouvoir pour créer un charme hypnotique plein de sens » titre Indiewire.

Andrea Arnold est, sans conteste, l’une des « enfants terribles » de la Croatie. Son premier film (Red Road) et son second (Fish Tank) étaient en compétition officielle au Festival de Cannes et ont remporté le prix du jury, avant de remporter également le BAFTA. En 2011, le phénoménal Andrea Arnold adapte le roman classique « À la croisée des chemins » et l’emmène au Festival du film de Venise. En 2016, elle revient en compétition à Cannes avec American Honey et remporte le troisième prix du jury.

Aleksey German Jr. a eu une relation extraordinaire, intensément artistique, avec son père, le légendaire Aleksey German. Le talent semble héréditaire, et German Jr. est devenu un nom majeur du nouveau cinéma russe, avec des apparitions aux festivals de Venise et de Berlin.

HOUSE ARREST est son premier film en compétition officielle au Festival de Cannes. Le film raconte l’histoire d’un professeur d’université qui est placé en résidence surveillée après avoir critiqué l’administration de sa ville. Un combat inégal de David contre Goliath s’ensuit. « House Arrest met en avant l’inconfortable vérité qui démontre que tous les militants et intellectuels vertueux ne sont pas tous faciles à vivre sans complications », commente Review Online.

Mais la « gloire » de Cannes, ce n’est pas seulement les grands maîtres et les cinéastes primés ; c’est aussi les révélations, les jeunes talents que le festival, cet extraordinaire tremplin artistique, découvre et promeut.

L’une d’entre elles est Kira Kovalenko, lauréate de la section Un certain regard avec son film UNCLENCHING THE FISTS. Dans une petite ville minière d’Ossétie du Nord, la jeune Ada tente d’échapper à l’atmosphère étouffante d’une famille qu’elle chérie autant qu’elle hait. « Un ton frénétique et une physiologie sauvage et implacable lient toutes les performances, et chaque personnage semble prêt à bondir hors de son propre corps et, par extension, de la vie qui l’entoure », acclame Variety, qui trouve que Kovalenko a conçu une « histoire captivante, hypnotique et à couper le souffle ».

Tout aussi inclassable, on retrouve le film LAMB réalisé par le surprenant Valdimar Jóhannsson, un cinéaste qui sera présent à Bucarest pour la projection de son film. Dans la campagne islandaise, un couple sans enfant fait une découverte alarmante dans une bergerie. Bientôt, ils devront faire face aux conséquences de défier les lois de la nature dans cette fable atmosphérique et sombre qui marque un début d’imagination maladive et prometteuse. « C’est le cauchemar le plus doux, le plus poignant et le plus lucide que vous n’ayez jamais vécu », écrit Rolling Stones, et le Chicago Reader souligne que « Lamb oscille entre le splendide et l’horrible ».

HIT THE ROAD, le film du jeune Panah Panahi, fils du célèbre réalisateur iranien Jafar Panahi, est centré sur un road movie familial, à la fois chaotique et tendre qui traverse un paysage accidenté vers une destination inconnue. « Le fils du cinéaste iranien Jafar Panahi livre un drame souple mais impressionnant, avec d’excellentes notes comiques », salue Deadline Hollywood, tandis que Screen International note que le film « déborde d’énergie et d’humour exubérant, mais peut aussi s’avérer dévastateur ».

Rendez-vous sur notre site:  www.filmedefestival.ro pour en savoir plus sur les films annoncés, découvrir le programme du festival et acheter vos billets. Le spot vidéo du festival par Foarfeca Studio peut être vu ici:

Le Festival Les Films de Cannes à Bucarest est présenté par Orange România, partenaire historique de l’évènement

Inspiré de : UniCredit Bank

Avec le soutien de: Sun Wave Pharma, Apa Nova, Groupama, Dacin Sara, Mercure Hotels, Catena

Un projet culturel financépar: Ministerul Culturii și Identității Naționale, Centrul Naţional al Cinematografiei, SACD, Ambasada Franței și Institutul Francez din România

Un projet cofinancé par : Primăria Capitalei prin ARCUB dans le cadre du programme « Bucarest – ville ouverte » 2021. Pour obtenir des informations détaillées sur le programme de financement de la municipalité de Bucarest par le biais d’ARCUB, veuillez consulter le site suivant : www.arcub.ro

Voitures officielles: Renault

Café du festival: Nespresso

Quartier-général du festival: Lokal

Partenaires : Muzeul Național de Artă al României, Cinema Muzeul Țăranului, Cinemateca Română, Avanpost, Multimedia Est, Europa Cinemas, Serve, Librăriile Cărturești, Grădina Verona, Eventbook

Principaux partenaires médiatiques : Radio Guerrilla, Agerpres, TVR

Autres partenaires médiatiques: Zile și Nopți, Cinemap, Cinemagia, Ziarul Metropolis, Film Menu, iQAds, Smark, Movie News, LiterNet, The Institute, RFI, ELLE, Senso TV, Tonica, AARC, CineGhid, Munteanu, Radio România Cultural, Blitz TV, Dentsu

Cette 12eme édition Des Films de Cannes à Bucarest est organisé par Asociația Cinemascop et Voodoo Films.